Réunion post-conférence sur la mission du plaidoyer sur les PDI à Abidjan

Publié le 03/07/2015
Prévue pour 10 heures, la réunion a débuté à 11 h 32 avec un total de 25 participants sur la cinquantaine attendue. Étaient présents à cette rencontre, le représentant spécial de la CEDEAO, le représentant du HCR, une représentante de l’UA, la commissaire des affaires sociales et du genre de la CEDEAO et quatre de ses collaborateurs, la représente de l’Ambassade de Finlande à Abuja, deux représentants du ministère de la femme, de l’enfant et des affaires sociale, deux députés membres du parlement de la CEDEAO, deux représentants de NRC, deux représentants de IAD-International, un représentant de ASA et des journalistes.

Cette rencontre qui fait suite à une étude menée dans trois pays membres de la CEDEAO (Côte d’Ivoire, Libéria et Nigéria) pour sa phase pilote, a été organisée conjointement par la CEDEAO et le HCR avec le financement du gouvernement de la Finlande. Elle s’inscrit dans le cadre d’une mission de sensibilisation afin d’encourager et soutenir une ratification appropriée et la mise en œuvre de la convention de Kampala. Cette mission de la CEDEAO sillonnera les trois pays pour deux buts principalement :

- Sensibiliser toutes les parties prenantes sur l’importance de ratifier, de s’approprier et de mettre en œuvre la convention de Kampala de l’Union Africaine (UA) ;
- Sensibiliser toutes les parties prenantes sur le lien entre la convention de Kampala de l’UA, la politique humanitaire de la CEDEAO (PHC) et son plan d’action comme un outil d’une mise en œuvre de la convention de Kampala.

Après les mots de bienvenue prononcés par le maître de cérémonie désigné séance tenante, les participants ont assisté à une série d’allocutions, respectivement celle du représentant spécial de la CEDEAO, celle du représentant du HCR suivie de celle de la commissaire des affaires sociales et du genre de la CEDEAO et l’allocution du représentant du garde des sceaux ministre de la justice et des libertés qui a ouvert par la même occasion les travaux de la journée.

Tous les intervenants ont salué l’initiative de la CEDEAO qui vient booster tout le processus post-ratification de la convention, à savoir la domiciliation de la convention dans le corpus juridique, l’intégration des dispositions de la convention dans les lois et règlements du pays et l’engagement du gouvernement à vulgariser et à mettre en œuvre de façon efficace et progressive cette convention.

En effet, l’Afrique se doit de se féliciter pour s’être dotée d’un outil qui offre un cadre juridique pour la protection des personnes déplacées et réfugiées de façon globale et consensuelle promouvant la coopération, la solidarité, le professionnalisme, l’obligation de reddition, la viabilité, la sensibilité...qui sont des valeurs fondamentales de la CEDEAO.

La Côte d’Ivoire a ratifié cette convention le 22 Janvier 2014, et comme la plupart des pays signataires, les actions sont rares en termes d’intégration de la convention dans les politiques nationales et dans la mise en œuvre des dispositions de cette convention.

Selon la commissaire des affaires sociales et du genre, le tout n’est pas de signer ou ratifier la convention, mais il s’agit de se l’approprier, l’intégrer dans les politique nationales en la vulgarisant et en créant un cadre juridiquement opérationnel pour son application.

La CEDEAO, selon l’un des responsables, est en train d’expérimenter un modèle de gestion des catastrophes naturelles ou provoquées par l’action de l’homme. Cet outil sera vulgarisé après sa validation en collaboration avec les autres acteurs impliqués dans les mécanismes déjà existants tels que la coordination et le leadership d’OCHA dans le cadre des actions humanitaires.

Il y a eu au total deux (02) présentations Powerpoint, à savoir celle du chargé de programme de la CEDEAO et celle du représentant du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) qui ont mis l’accent sur la nécessité d’instaurer un cadre juridiquement contraignant pour les pays signataires de la convention afin d’en assurer son stricte respect dans la protection des PDI sur l’ensemble de la sous-région.

Les Discussions

L’ensemble des échanges a tourné autour des questions de la visibilité, la vulgarisation et les moyens de mise en œuvre de la convention dans les États signataires.
Plusieurs recommandation ont été faites à l’endroit des initiateurs du projet et aussi à l’endroit des autres acteurs impliqués dans le processus. Entre autres recommandations, on peut retenir :

- Vulgariser la convention à travers les médias et les faîtières des ONG;
- Dynamiser la cellule nationale de la CEDEAO et créer des interactions entre cette cellule et la société civile d’une part et d’autre part entre la cellule et les autorités compétentes en vue de créer des synergies ;
- Mettre en place un mécanisme pour la visibilité des actions en impliquant les médias;
- Engagement des chacun des acteurs surtout la société civile à la mobilisation autour de la question des PDI et personnes réfugiées;
- décentralisation des décisions concentrées à Abuja;
- meilleure implication des structures décentralisées de l’État, qui doivent jouer un rôle de relais.

La réunion, qui ne s'est pas déroulé selon le programme prévu compte tenu du retard, a pris fin à 15 heures 35 minutes. Cette mission se poursuivra dans les deux autres pays ciblés par la CEDEAO pour cette phase d’expérimentation.

Cette réunion a été une opportunité pour IAD-Internationale d'échanger avec les autres acteurs humanitaires et de développement au niveau sous-régionale sur les stratégies d'intervention, et également de renforcer son réseau de partenaires.

Le service communication
IAD-International